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[-548] DE LA VILLE DE PARIS. 137
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CLVII [CVI]. — [Réception DE LETTRES MISSIVES DU Roi ET DU CONNÉTABLIE, RELATIVES AUX TROUBLES SURVENUS EN GUYENNE, EN SAINTONGE ET EN ANGOUMOIS.]
i5 septembre i548. (Fol. 122.)
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Le xvc jour de Septembre mil v° xlviii, ont esté apportées au Bureau de la Ville de Paris les letlrcs du Roy, dont la teneur ensuit :
Lettres missives du Roy.
8 septembre 1548. "De par le Roy.
"Très chers et bien amez, estant de present sur le retour de nostre voyage de Piedmont, où nous avons donné ordre et pourveu si bien à toutes choses que nous demourons en repos de ce costé là; nous avons bien voullu vous en advertir el, au demeurant, asseurer que nous avons merveilleusement grant contentement du bon devoir que vous avez faict, durant nostre absence, à contenir les choses de nostre bonne ville de Paris en l'estat et bonne affection que nous avons tousjours desiré de noz subgetz, el aussi que nous faisons compte, après avoir sejourné liuit ou dix jours dans nostre ville de Lyon, où nous serons dedans peu de temps, nous acheinyner vers nostredicte ville de Paris, afin d'estre plus près pour pourveoir aux choses des frontieres de delà, qui se pourront offrir à la seureté de nostre royaulme et bien de nosdietz subgetz.
"Et affin que vous ne soyez en peyne des émotions que povez avoir entendues estre nagueres survenues en aucuns lieux de noz pays de Xanclonge, Angoulmois et Guyenne(1', nous vous advisons que nous despeschons presentement nostre très cher et très amé cousin, le sr de Montmorency, Connestable de France, avecques une bonne et grosse force de gens, tant de pied que de cheval, pour aller, par le Languedoc, droit aud. pays de Guyenne, pourveoir à ce qui y sera neccessaire, conforter noz bons et loyaulx subgetz et chastier si bien les meschant/, qu'ilz puissent sentir ce que merite leur ingrati-
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tude et faire congnoistre à tout le monde la difference qu'il y doibt avoir des bons aux mauvais. Espèrant qu'il y donnera tel ordre que bien tost les choses y seront reduites ou chemyn que nous le desirons; car desjà une partie d'entre eulx sont après et nous font par soubz main requerir de misericorde; dont nous sommes bien délibérez de user envers ceulx qui en seront dignes, mais aussi, pour l'importance dont est cest affaire, nous voullons bien que l'exemple et reparation en soit faicte, (elle qu'il appartient.
"Vela tout ce que nous vous dirons pour ceste heure, après vous avoir priez de continuer en cestuy vostre bon devoir el de croire que nous ne le meclrons jamais en oubly.
«Donné à Sorges'2', le viii0 jour de Septembre mil cinq cens quarante huit."
Signé: "HENRY." Et au dessoubz : t de L'Aubespine."
Et au dessus :
" A noz très chers et bien amez les Prevost des Marchans, Eschevins, bourgeois et habitans de nostre bonne ville et cité de Paris.
Autres lettres de Monseigneur le Connestable, dont la teneur ensuit :
8 septembre 1548.
A Mess" les Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris.
r Mess™, comme vous entendrez par ce que le Roy vous escript, il demeure merveilleusement comptant et satisfaict du bon devoir qu'il a entendu que vous avez faict, pendant son absence, à maintenir les choses de delà en l'estat et devotion, en quoy elles continuent. Et savez aussi comme il m'envoye presentement en Guyenne, pour pourveoir aux esmotions
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W Cette révolte, causée par la gabelle, prit naissance en Saintonge, d'où elle se propagea rapidement en Poitou, Angoumois, Limousin, Périgord et surtout en Guyenne; la ville et le Parlement de Bordeaux furent un instant au pouvoir des rebelles. Ce fut sur ce point que le connétable de Montmorency dirigea se3 forces, et, bien qu'à son arrivée tout fût à peu près rentré dans l'ordre, il traita Bordeaux en ville conquise et la soumit aux rigueurs d'une répression implacable. Les faits qui se rattachent à cette expédition ont été racontés par deux témoins oculaires. Le premier est l'historiographe François de Belleforest, Annales de l'Histoire de France, in-fol. 16oo, liv. Vl; le second, François de Scépeaux, maréchal de Vieilleville, Mémoires, rédigés par son secrétaire et confident, Carloix. (Collection Michaud et Poujoulat, in-8°. i838, t. IX, p. 84-g2.)
(-) Il n'y a de Sorges que dans Ie Maine-et-Loire et dans Ia Dordogne, arr. de Périgueux, canton de Savignac-les-Eglises. Le Roi étant sur la route de Lyon; revenant du Piémont, il faut vraisemblablement identifier cette localité avec Sorgues, Sorgues-sur-l'Ouvèze, arr. d'Avignon, canton de Bedarrides (Vaucluse).
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